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Francine Simonin, Films d'intérieur, 1985
Estimate:
CA$18,000 - CA$22,000
Sold
CA$18,000
Timed Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Francine Simonin
Description
Techniques/Medium
Acrylique sur toile / Acrylic on canvas
Dimensions
144,8 x 180,3 cm / 57 x 71 in
Signatures
signée et datée au dos / signed and dated verso
Provenances
Collection particulière / Private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
STAROBINSKI, Pierre (dir.). Francine Simonin, Berne, Till Schaap, et Le Mont-sur-Lausanne, Genoud, 2014.
FEIJOO, Katia, Hedwidge ASSELIN, Henri BARRAS et Christian-Marie PONS. Simonin : Œuvres (1985-1991), Québec, Galerie Madeleine Lacerte, 1992.
Dans toute son œuvre gravée et peinte, Francine Simonin a cherché des instants de fulgurance pour traduire la toute-puissance du corps féminin, à la mesure de la force intérieure qui l’animait. « Le corps est le seul sujet important, soutient-elle. Tout part du corps, il est le nœud, le centre. Notre point de départ vers le monde et le port d’arrivée du monde en nous. Le corps que je prends en compte n’est pas limité à une réalité physique et morphologique. Il est aussi l’expression d’une pensée et le reflet d’une âme. » S’il est le sujet prédominant des années 1980, le corps féminin occupe des séries élaborées à la fois en dessin et en peinture, comme dans Films d’intérieur (1984-1985), Suite de modèles (1985), Les Chaises (1986) et Femme oiseau (1989). Le présent tableau est un très rare exemple du passage de l’encre de Chine à l’acrylique, du papier à la toile, l’artiste ayant produit très peu de peintures comparativement à une abondance de dessins. La série Films d’intérieur établit définitivement son vocabulaire plastique, qui allie signes chorégraphiés et virtuosité technique dans une célébration exceptionnelle de couleurs et de gestualité. Ici, Simonin projette une séquence de cette pellicule intérieure, telle la vision d’un cinéma intime, sans début ni fin. Plus encore qu’un langage visuel, elle invente une mythologie qui donne un corps à toutes les femmes, comme d’autres leur donnent une voix. « Les femmes, c’est le verbe, c’est la danse, c’est la création. » (A. L.)
—
In all her engraved and painted work, Simonin sought moments of brilliance that would render the all-powerful nature of the female body in ways that matched her own inner force. “The only important subject is the body,” she said. “Everything starts from the body, it is the crux, the centre. Our point of departure into the world and the world’s port of entry into us. The body I’m thinking about is not limited to a physical and morphological reality. It’s also the expression of thought and the reflection of a soul.” The female body as a subject dominated the 1980s and is found in several series of drawings and paintings, including Films d’intérieur (1984–85), Suite de modèles (1985), Les Chaises (1986), and Femme oiseau (1989). The painting featured here is a very rare example of Simonin’s use of acrylic on canvas instead of her usual medium of India ink on paper, as she produced very few paintings in her life compared to a large number of drawings. The series Films d’intérieur firmly establishes her formal vocabulary, which blends choreographed symbols with technical virtuosity in an exceptional celebration of colour and gesture. Here, Simonin projects a sequence from this interior film, like a vision from a private cinema, with no beginning or end. More than just visual language, she invents a mythology that gives body to all women, as others give them voice. “Women are verbs, they are dance, they are creation.”
Acrylique sur toile / Acrylic on canvas
Dimensions
144,8 x 180,3 cm / 57 x 71 in
Signatures
signée et datée au dos / signed and dated verso
Provenances
Collection particulière / Private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
STAROBINSKI, Pierre (dir.). Francine Simonin, Berne, Till Schaap, et Le Mont-sur-Lausanne, Genoud, 2014.
FEIJOO, Katia, Hedwidge ASSELIN, Henri BARRAS et Christian-Marie PONS. Simonin : Œuvres (1985-1991), Québec, Galerie Madeleine Lacerte, 1992.
Dans toute son œuvre gravée et peinte, Francine Simonin a cherché des instants de fulgurance pour traduire la toute-puissance du corps féminin, à la mesure de la force intérieure qui l’animait. « Le corps est le seul sujet important, soutient-elle. Tout part du corps, il est le nœud, le centre. Notre point de départ vers le monde et le port d’arrivée du monde en nous. Le corps que je prends en compte n’est pas limité à une réalité physique et morphologique. Il est aussi l’expression d’une pensée et le reflet d’une âme. » S’il est le sujet prédominant des années 1980, le corps féminin occupe des séries élaborées à la fois en dessin et en peinture, comme dans Films d’intérieur (1984-1985), Suite de modèles (1985), Les Chaises (1986) et Femme oiseau (1989). Le présent tableau est un très rare exemple du passage de l’encre de Chine à l’acrylique, du papier à la toile, l’artiste ayant produit très peu de peintures comparativement à une abondance de dessins. La série Films d’intérieur établit définitivement son vocabulaire plastique, qui allie signes chorégraphiés et virtuosité technique dans une célébration exceptionnelle de couleurs et de gestualité. Ici, Simonin projette une séquence de cette pellicule intérieure, telle la vision d’un cinéma intime, sans début ni fin. Plus encore qu’un langage visuel, elle invente une mythologie qui donne un corps à toutes les femmes, comme d’autres leur donnent une voix. « Les femmes, c’est le verbe, c’est la danse, c’est la création. » (A. L.)
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In all her engraved and painted work, Simonin sought moments of brilliance that would render the all-powerful nature of the female body in ways that matched her own inner force. “The only important subject is the body,” she said. “Everything starts from the body, it is the crux, the centre. Our point of departure into the world and the world’s port of entry into us. The body I’m thinking about is not limited to a physical and morphological reality. It’s also the expression of thought and the reflection of a soul.” The female body as a subject dominated the 1980s and is found in several series of drawings and paintings, including Films d’intérieur (1984–85), Suite de modèles (1985), Les Chaises (1986), and Femme oiseau (1989). The painting featured here is a very rare example of Simonin’s use of acrylic on canvas instead of her usual medium of India ink on paper, as she produced very few paintings in her life compared to a large number of drawings. The series Films d’intérieur firmly establishes her formal vocabulary, which blends choreographed symbols with technical virtuosity in an exceptional celebration of colour and gesture. Here, Simonin projects a sequence from this interior film, like a vision from a private cinema, with no beginning or end. More than just visual language, she invents a mythology that gives body to all women, as others give them voice. “Women are verbs, they are dance, they are creation.”
Condition
Encadrée / Framed